Autem vel eum iriure dolor in hendrerit in vulputate velit esse molestie consequat, vel illum dolore eu feugiat nulla facilisis at vero eros et dolore feugait
Ça fait longtemps que M. Night Shyamalan n’étonne plus au cinéma. Sixième Sens, qui date tout de même de 1999, avait donné un coup de fouet aux films à chute: extrêmement bien réalisé et finement construit, c’est un film à voir pour le plaisir de se faire flouer, et à revoir pour dérouler le fil de la manipulation.
Incassable, l’année suivante, provoquait la même jubilation, et séduisait par son amour pour les comics.
Le village était moins brillant, mais avait le mérite de dénoncer le mode de vie et la mentalité des Amish: Shyamalan poussait à l’extrême la logique de cette étrange communauté. Les Amish vivent encore à l’heure des voitures à chevaux et sans électricité. Ils perpétuent leurs traditions réactionnaires par la peur en inculquant aux jeunes générations la trouille du monde extérieur, réputé sauvage et cruel.
Et puis, dans Le Village, il y avait Adrien Brody, avouez que ça aide.
Adrien Brody dans Le Village, de M. Night Shyamalan (2004)
Quid de The Visit ?
Deux enfants rencontrent leurs grands-parents pour la première fois. Les aimables vieux s’avèrent inquiétants.
Voilà, c’est le pitch. Et il est un peu léger.
The Visit : un film d’horreur raté
Le found footage rappelle vaguement Le Projet Blair Witch, qui date aussi de 1999, mais The Visit ne possède rien de l’inventivité et l’audace du film de jeunes perdus en forêt.
The Visit enchaîne les gags pseudo-horrifiques (les textes de rap du petit frère, entre autres, tombent à plat.) La sœur aînée est supérieurement intelligente, ce qui est devenu un topos dans le cinéma d’horreur, et le cinéma en général: à croire que les enfants ne sont acceptables sur grand écran que s’ils sont des versions d’adultes miniatures, ou mieux, s’ils les surpassent en perspicacité.
On sursaute vaguement devant The Visit, qui tombe carrément dans le scato en dernière partie. La scène de la grand-mère rampante aurait pu être effrayante si elle n’était pas une pâle copie de la plus terrifiante scène de Ring (1997)
Deanna Dunagan, qui joue la grand-mère dans The Visit, est cependant remarquable.
Deanna Dunagan dans The Visit de M. Night Shyamalan (2015)
C’est aussi une joie de voir, en mère célibataire qui retrouve sa liberté, Kathryn Hahn, Delta dans Broadway Therapy.
La fin de The Visit rappelle les séries B des années 70. Le found footage finit par fatiguer, et l’ensemble ne tient pas debout. Shyamalan a voulu rendre hommage, peut-être, aux films qu’il louait au vidéo-club dans sa jeunesse, avec l’image qui saute et les couleurs qui bavent.
Ancienne prof de cinéma en fac, je partage sur Marla's Movies mes analyses de films depuis 2014. Je sais parler de Shakespeare et de Harry Potter dans la même conversation. Je pleure devant les vieux films français et les animations Pixar.
Venez discuter cinéma et séries, je vous aime d'avance.
Certes, il ne s'agit pas du meilleur film de Shyamalan mais je trouve ce retour (après beaucoup de bas) plus que satisfaisant. Je ne suis pas forcément fan de found footage et de productions de Jason Blum mais malgré une première partie un poil longue à se mettre en place j'ai passé un bon moment devant ce petit film et même si je n'ai pas forcément eu toujours peur durant ma séance, j'avoue avoir passé une mauvaise nuit…
1 commentaire pour l’instant
AnonymePublié le 3:59 - Oct 27, 2015
Certes, il ne s'agit pas du meilleur film de Shyamalan mais je trouve ce retour (après beaucoup de bas) plus que satisfaisant. Je ne suis pas forcément fan de found footage et de productions de Jason Blum mais malgré une première partie un poil longue à se mettre en place j'ai passé un bon moment devant ce petit film et même si je n'ai pas forcément eu toujours peur durant ma séance, j'avoue avoir passé une mauvaise nuit…