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Dans J’Veux du soleil, film sur les gilets jaunes, François Ruffin, avec la complicité de Gilles Perret, montre une nouvelle fois à quel point il est fan du réalisateur américain Michael Moore. Comme son modèle, il part sur les routes de son pays à la rencontre des gens que l’on ne voit pas habituellement au cinéma.
Son but avoué et de montrer des militants gilets jaunes qui ne sont jamais que des gens ordinaires tombés dans une extrême précarité pour cause de faible salaire, petite retraite ou question de santé.
J’Veux du soleil : film choral(e)
Dans Merci Patron, François Ruffin nous présentait les Klur, couple de seniors victimes du grand patron Bernard Arnaud. Dans J’Veux du soleil, il s’agit davantage d’un film choral – dans tous les sens du terme – où se succèdent les portraits de personnes sincères et attachantes.
Certains témoignages, comme celui de Cindy, m’ont émue aux larmes. Comment fait-on pour vivre avec un RSA (400 € par mois) et cinq personnes à la maison ?
Et pour Natacha ? Comment faire pour être embauchée où que ce soit quand on a entre 40 et 50 ans et que l’on est en situation de handicap ?
Natacha, militante gilet jaune interviewée dans J’Veux du soleil, de François Ruffin et Gilles Perret (2019)
Peut-on avoir travaillé toute sa vie et ne pas recevoir de retraite décente ? Oui.
Peut-on avoir un travail sans avoir les moyens de gâter ses enfants à Noël ? Oui.
Point de vacances, point de sorties, point de loisirs. François Ruffin interviewe une France, et c’est difficile à écrire, qui ne mange pas à sa faim. Les fins de mois difficiles se transforment en milieux de mois difficiles, les impayés en dettes abyssales.
Un montage astucieux
Toujours sur l’exemple de Michael Moore, François Ruffin et Gilles Perret ajoutent à ces témoignages un montage simple mais efficace. Ils font s’enchaîner les témoignages de braves gens et les discours d’Emmanuel Macron et de différentes figures médiatiques qui aimeraient les faire passer pour des monstres radicaux.
En effet, Michael Moore dans Roger et moi (qui est l’un des films favoris de Ruffin) avait eu l’idée d’un montage astucieux : il avait utilisé la technique du split screen en montrant d’un côté le grand patron de Général Motors –le fameux Roger – et de l’autre une femme, ancienne employée de l’entreprise alors au chômage, qui se faisait expulser de chez elle. D’un côté, le grand patron présentait à ses actionnaires ses meilleurs vœux pour l’année à suivre. De l’autre, une femme était chassée violemment de ce qui était la veille sa maison.
Le mépris de Macron dans J’Veux du soleil n’en est que plus criant. L’ineptie du discours médiatique n’apparaît que mieux.
Un film engagé réussi
Bien sûr, François Ruffin et Gilles Perret ne prétendent pas être objectifs. Ils offrent évidemment une vision partielle – d’aucuns diraient partiale – des gilets jaunes. Fort bien. Mais J’Veux du soleil est un film engagé au vrai sens du terme.
En réalité, François Ruffin a fait ce que je voudrais tant voir dans les journaux télévisés. Plutôt que de parler de vitrine brisée, pourquoi ne pas aller voir les manifestants et leur demander pourquoi ils sont venus ?
Pourquoi ce principe-là n’est-il pas appliqué à d’autres contextes ? Pourquoi, en cas de grève des transports, je ne vois sur TF1 que des usagers mécontents – triés sur le volet – et pas un journaliste interviewer un gréviste de la SNCF afin de comprendre ses revendications ?
François Ruffin vient donc, toujours à la manière de Michael Moore, nous donner un point de vue l’on ne verra jamais dans les médias traditionnels, trop jaloux de leur place (au soleil justement) et trop peureux de vexer le pouvoir en place.
Les gilets jaunes, c’est nous
J’veux du soleil rappelle aussi l’excellent documentaire de la regrettée Agnès Varda, Visages Villages. Dans une très jolie scène, François Ruffin vient voir des gilets jaunes qui rendent hommage à un certain Marcel, dont ils ont affiché la photo au-dessus d’eux. François Ruffin se filme donc sous cette photo, comme Agnès Varda et Junior se photographiaient avec fierté au cœur des photos des habitants de France qu’ils croisaient.
François Ruffin pose devant le portrait de Marcel, gilet jaune, dans J’Veux du soleil
Le film de François Ruffin est essentiel dans notre contexte, que l’on soit ou nom de son combat.
Je me souviens d’une émission de C dans l’air – justement fustigée par François Ruffin dans J’Veux du soleil – où Yves Calvi, l’un des chantres du pouvoir en place, s’étonnait que les bénéficiaires des Restos du cœur soient des gens qui lui ressemblent. Les interviewés de J’Veux du soleil ressemblent en effet aux spectateurs qui viennent les voir, et je ne parle pas seulement des militants gilets jaunes venu au cinéma pour entendre le discours qui leur plaît. Je parle aussi de gens de la classe moyenne, d’intellectuels dans mon genre qui savent pertinemment qu’il suffirait d’un rien pour se retrouver du jour au lendemain à la place Cindy, Natacha, Serge, Marie et les autres.
Et voilà que, l’air de rien, on se retrouve face à des gens qui, en se battant pour eux-mêmes, se battent en réalité pour tous.
Marla’s Movies est fier de vous proposer de gagner 5×2 places pour le film J’veux du soleilde François Ruffin et Gilles Perret. Après le succès de Merci Patron, ce nouveau film sur les gilets jaunes est très attendu.
Synopsis: « J’ai changé les plaquettes de frein et le liquide de refroidissement. 350 € chez Norauto… » C’est parti pour un road-movie dans la France d’aujourd’hui! Avec leur humour et leur caméra, Gilles Perret et François Ruffin traversent le pays: à chaque rond-point en jaune, c’est comme un paquet-surprise qu’on ouvrirait. Qu’est-ce qui va en sortir ? Des rires ou des larmes ? De la tendresse ou de la colère ? De l’art ou du désespoir ? Les deux compères nous offrent des tranches d’humanité, saisissent cet instant magique où des femmes et des hommes, d’habitude résignés, se dressent et se redressent, avec fierté, avec beauté, pour réclamer leur part de bonheur.
POUR GAGNER, IL SUFFIT DE RÉPONDRE À LA QUESTION SUIVANTE :
Quel est le nom du groupe qui chante la chanson « J’veux du soleil » ?
Envoyez votre réponse exclusivement à l’adresse suivante avant le mercredi 9 avril 2019, 20 heures :
Merci d’indiquer vos nom, prénom et adresse postale dans votre message, et de mettre en objet du mail « Concours J’veux du soleil. » Les gagnants seront tirés au sort parmi les participants ayant bien répondu.
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