Bonjour chers lecteurs,
Et merci de venir lire ma 460ème critique subjective sur un film que personne n’ira voir.
Encore un titre à la con
Attendez un peu. Je dois déjà faire un mini coup de gueule sur le titre. Allez savoir pourquoi le titre italien du film se retrouve traduit en anglais partout ailleurs. L’Estate Addosso est pourtant un titre merveilleux. Les personnages de Muccino portent l’été sur eux, comme un vêtement. Une jolie façon de dire que l’on garde un été dans la peau. C’est le cas pour Marco et Maria, deux adolescents italiens venus squatter l’appart de deux Américains à San Francisco.
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Matilda Lutz, Joseph Haro, Brando Pacitto et Taylor Frey dans Summertime (L’estate Addosso) de Gabriele Muccino (2017) |
Summertime, qui suit la libération de ces ados italiens conservateurs, donne l’occasion pour Muccino de filmer l’exubérance de la jeunesse, et la beauté fugace d’un été que l’on oubliera pas.
Un film va sortir le 30 août, avec Benoît Poelvoorde, qui s’appelle 7 jours pas plus. Ça aurait fait un bon titre pour ce petit bijou italien.
Une chronique sur le désir
Le cinéaste montre, avec subtilité, que le désir est complexe chez les homos comme les hétéros. Pour Matt et Paul : comment dire au frère de ma petite amie que je le désire ? Comment savoir s’il est gay et attiré par moi ? Pour Marco et Maria : comment courtiser la bigote qui, bien malgré moi, a fait le voyage en ma compagnie ?
Non, vraiment, ne regardez pas la bande-annonce. Elle donne envie de dire « Il était bof, ce petit film de deux minutes trente. »
Petit coup de gueule aussi contre l’affiche originale, qui ne montre que trois personnages sur les quatre, quand il s’agit de l’histoire de deux couples.
Tout le bonheur du monde
Summertime me donne envie, plus que jamais, de visiter San Francisco. Il me donne aussi envie de repenser avec apaisement à mes années de jeunesse, sans nostalgie trop lourde et avec gratitude.